Les comédies françaises s’affichent au musée d’art moderne de la ville de Paris
Le 9 mai 2016, sera inaugurée la grande rétrospective consacrée au graphiste Philippe Créno, spécialisé depuis plus de 40 ans dans les affiches de comédies françaises.
Portrait. La doublure, L’arnacoeur, La maison du bonheur,… On ne compte plus les centaines d’affiches de film qu’a pu réaliser Philippe Créno pour le cinéma français et les distributions françaises de films internationaux. Le musée d’art moderne de la ville de Paris a choisi d’exposer pas moins de 200 affiches du graphiste.
Son style est souvent imité mais jamais égalé et reconnaissable entre tous. Il a choisi le blanc. « Un film naît d’une idée, quelque chose de neutre. C’est la page du scénariste. Il me semblait important de ne mettre en valeur que peu d’éléments comme les comédiens et le titre. » Philippe Créno, c’est la simplicité assumée. Du haut de son 1m85 et derrière ses grandes lunettes fines se cache un visage clair et sympathique. « J’aime à dire que je suis le Pierre Richard du graphisme. Pierre Richard a le visage qui crie à l’humour. J’ai envie que mes affiches crient de la sorte. » Philippe Créno a tout de suite voulu écarter deux choses de son travail. La photo issue du film (« Une affiche, ce n’est pas le film ») et le noir (« L’affiche se voit à l’extérieur, de jour et lorsque l’on rentre dans une salle obscure, c’est le film qui commence. L’affiche n’existe plus »). Ces œuvres éphémères n’ont pas d’autre but que celui de présenter au mieux le film. Les voir rassemblées dans ces 8 salles de musée nous plonge face à une foultitude d’histoires possibles. Beaucoup d’œuvres de la collection permanente (Notamment quelques Delaunay « qui prenaient la poussière » comme le dit de manière ironique Philippe Créno non accoutumé du style « patchwork » des Delaunay) ont dû laisser place aux affiches pour une durée de 6 mois. Nul doute que cette exposition saura rassembler les amoureux de cinéma et d’art pictural.