La ceinture de sécurité est désormais facultative pour les techniciens embarqués en voiture

Voilà un nouvel amendement au code de la route qui devrait ravir tout directeur de production responsable d’une équipe de cinéma embarquée en voiture pour les besoins d’une séquence de film.
En effet, l’Assemblée Nationale vient de valider une autorisation spéciale qui dispense tout technicien de cinéma en fonction, présent à bord d’un véhicule de jeu, du port de la ceinture de sécurité. Néanmoins, ladite loi stipule quelques obligations qu’il convient de respecter à la lettre, sous peine d’être verbalisé comme le commun des mortels. À savoir :
- Pas plus de 12 intermittents par voiture. Si c’est un 9 places loué chez TSF, tant mieux, si c’est une Opel Corsa, tant pis : ici, ce n’est pas la taille qui compte. Au treizième passager, c’est l’amende qui prévaut.
- Si le comédien n’a pas le permis, il devra réaliser un stage de conduite obligatoire de 4 jours (finançable cependant par l’Afdas). Cela fait partie de son rôle, de bien savoir conduire. S’il est mineur, des accords préfectoraux seront d’autant plus nécessaire.
- Le véhicule devra contenir autant de gilets jaunes que de techniciens présents à bord. La Cinéboutique profite de cette nouvelle loi pour faire des packs à tarifs très avantageux sur les gilets jaunes floqués « En tournage ». Bien sûr, si vous portez une Canada Goose, vous n’êtes pas concerné par cette obligation.
- Et enfin, l’ingénieur du son, c’est dans le coffre. Bien entendu.
Pour les unités de gendarmerie dépêchées en permanence sur les route de France, cette nouvelle loi est devenue un véritable casse tête : « Comment reconnaître un tournage de film? » Michel, gendarme dans la Creuse, avoue ne plus savoir comment verbaliser. « L’autre jour, je fais arrêter une voiture sur le bas côté car une femme était détachée, à genoux sur la place passager. Elle était littéralement vers la banquette arrière, une Action Cam à la main ». Le mari, lecteur régulier du Journal Officiel et bien trop au courant des nouvelles lois répond alors à l’officier : « Nous sommes une production indépendante. Vous voyez bien que nous faisons un film de notre gamin non? » Effectivement, après visionnage des images, la caméra avait bien tournée plus de 10 minutes du bambin qui faisait la sieste sur la banquette arrière. La famille est donc repartie avec les félicitations du gendarme pour ces belles images et un avertissement tout de même pour un feu arrière défaillant.
Nul doute que cette nouvelle loi saura soulager les directeurs de productions et responsables d’études d’écoles de cinéma bien trop angoissés lors de tournages en voiture.